Comme vous le savez, le monde du design et du graphisme tout comme celui de la communication et du marketing se fonde sur une série de théories qui relèvent de la psychologie. Le respect de ces théories, leur application permettent de faire passer le message souhaité à travers les différénts éléments et signes visuels qui sont à la disposition des graphistes et des (web)designers. Les couleurs, les formes, les matériaux sont autant de domaines qui font l’objet de ces théories psychologiques à prendre en considération dans la réalisation de tout projet graphique.
La différente manière de jouer, de jongler avec, d’assembler ces éléments peut être décrite par le terme « synesthésie », un terme qui vient du grec « syn », qui signifie « ensemble », « avec », et « aisthànomai », qui veut dire « percevoir », « sentir ». Par ce terme si compliqué, on entend le fait d’utiliser différents langages, qui sollicitent différents sens, pour transmettre un seul message. Née en littérature, où elle représente une figure de style qui implique l’association de plusieurs sphères sensorielles (par exemple, « parfums pourpres du soleil des pôles » dans Illuminations d’Arthur Rimbaud) , la synesthésie peut être très efficace dans les arts graphiques aussi. Vous vous direz : le dessin, les arts, le graphisme, ça se voit, à la limite, ça se touche, s’il s’agit d’arts plastiques ou de design d’objets. La vue, le toucher, d’accord. Mais les trois autres sens ? L’odorat, le goût, l’ouïe ? Ceux-ci rentrent en jeu surtout dans le domaine du product design. Quand un consommateur se tourne vers tel ou tel produit, son choix est influencé par la perception qu’il a du produit et qui passe par la sollicitation de tous ses organes de sens : la vue, le toucher, le goût, l’ouïe, l’odorat.
La synesthésie: le langage non-verbal de la couleur
Comme on l’a évoqué plusieurs fois sur le blog de Stampaprint, le choix d’une teinte, d’une nuance plutôt que d’une autre n’est pas anodin. La théorie des couleurs affirme clairement que des couleurs différentes suscitent des sensations, des émotions différents chez ceux qui regardent un projet graphique ou chez les acheteurs, lorsqu’il est question d’un produit. Il suffit de penser à la différence entre les couleurs chaudes et froides.
La synesthésie: l’importance de la forme
Dans le domaine du product design, le choix de la forme est aussi fondamental que celui des couleurs à des fins de marketing. Par forme, on identifie à la fois la forme du produit, mais aussi son conditionnement, son emballage (packaging). Il faut veiller à trois facteurs fondamentaux : les dimensions, les proportions, la symétrie. La forme est perçue tout d’abord à travers le sens de la vue, mais aussi par celui du toucher.
La synesthésie: l’importance du matériau
Le choix de l’emballage d’un produit doit être soucieux du matériau. Ici c’est le sens du toucher qui est le plus sollicité. L’utilisation de certains matériaux peut s’avérer décisive pour transmettre un message de confort, de bien-être…
La synesthésie: vue, toucher et … odorat
L’odorat est certes plus difficile à solliciter dans le contexte du product design. Attirer l’attention des consommateurs à travers des arômes ou des parfums est parfois une astuce à ne pas négliger. Pensons par exemple aux produits alimentaires, aux parfums, aux produits de beauté…