Une communauté virtuelle qui vise à rassembler les bricoleurs et à leur permettre d’échanger des tutos créatifs de tout genre. Voici, en quelques mots, le but de Oui are makers, auquel s’intéresse aujourd’hui la rédaction de WE, le blog de la créativité et du web de Stampaprint. Derrière cette plateforme se cachent trois jeunes gens: Matthias, Hortense et Xavier Belka, qui a répondu à nos questions, au nom des deux autres co-fondateurs du site aussi.
A vos matos donc! Préparez-vous à bricoler ce weekend, en vous inspirant des nombreux tutoriels présents sur Oui are makers!
Oui are makers : un drôle de mélange entre anglais et français. D’où vient ce jeu de mots ? Comment ça se fait que vous ayez cédé au charme de l’anglais (petite provocation!) ?
Ce n’est pas une provocation mais le mot « maker » est entré dans la langue française pour définir un bidouilleur, un hacker, un bricoleur. Ce terme est générique est reprend l’ensemble des créatifs dans tous les domaines. C’est vrai que ça surprend beaucoup de monde d’être un site francophone avec un nom à moitié en anglais et en français. A notre grand regret nous avons constaté que la grande majorité des sites internet qui permettent aux gens comme nous de partager leurs réalisations étape par étape sont soit en anglais, soit spécialisés sur une activité. Ce n’est pas une provocation donc, mais un simple signe d’ouverture « Oui nous sommes des Makers ! ».
« Notre rêve le plus fou est de croire qu’on peut créer, imaginer, inventer le monde d’aujourd’hui et de demain, en s’inspirant et en partageant tous ensemble. » C’est ça, l’origine et la philosophie de Oui are makers ?
On est investit dans le monde des Makers, on peut voir que c’est un univers très hétérogène. On souhaite rassembler toutes les communautés et casser ces barrières imaginaires entre l’électronique, l’art, la cuisine ou le jardinage. On est un facilitateur de créativité et de partage. Avec Oui Are Makers nous voulons créer la plateforme pensée pour les makers, pensée pour ceux qui ont des idées et qui aiment les partager. Nous sommes convaincus qu’on peut créer, imaginer, inventer notre monde d’aujourd’hui et de demain en s’inspirant et en partageant tous ensemble. Venez chez OAM si vous voulez prendre part au rassemblement des makers avec inventivité et sens du partage.
Un site donc qui met à l’honneur le partage d’idées créatives, d’astuces pour faire face par soi-même, avec ce que l’on a, aux besoins contingents de la vie quotidienne. Vous vous inscrivez dans le sillage de Robinson Crusoe, sauf que votre ambition est de casser la solitude des makers, en créant une communauté (virtuelle) de makers.
Exactement ! Les Makers bricolent beaucoup dans leur coin. Maintenant ça tend à changer avec le développement des Makerspaces et des fablabs. Mais on est au début du mouvement avec des initiatives isolées. Le site permet de connecter ces lieux physiques et de les faire partager entre eux.
Cette démarche se rapproche de ce qu’on appelle aujourd’hui « économie collaborative » ou « des solutions » (sharing economy), d’un côté, et de ce qui est connu comme économie circulaire (recyclage, réutilisation, seconde vie des produits…), de l’autre. Avez-vous rejoint ces deux tendances si répandues aujourd’hui ou estimez-vous être des pionniers par rapport à celles-ci?
En France, je pense pouvoir dire que notre plateforme est la première à centraliser et stimuler la créativité des Makers. Nos supers Makers partagent des tutos de qualité comme la création de toilettes sèches, l’utilisation de plastique pour fabriquer des pochettes tendances ou fabriquer du déodorant avec des produits qu’on trouve dans sa cuisine… On a même fait un concours avec le Bon Coin sur le upcycling. On a plein de projets pour l’avenir mais on vise d’abord à avoir des projets et des tutos de qualité par et pour communauté.
Vous ne posez pas de contraintes à la créativité, la vôtre et celle des usagers de votre plateforme Oui are Makers. Quel que soit son domaine d’intérêt (cuisine, mode, déco…), il y a de la place pour tout le monde, n’est-ce pas ?
Comme je le disais avant, on veut rassembler et croiser les savoirs grâce à Oui Are Makers. On veut faciliter les échanges entre tous les Makers francophones et tout le monde est bienvenu. Plus on est de créatifs, plus on crée.
Le partage d’idées créatives se concrétise par la publication de tutoriels. Un exercice d’écriture qui n’est pas aussi simple que ça ! Il faut être clairs, concis et précis… Et alors, vous qui en écrivez et lisez tout le temps, le tutoriel pour la rédaction d’un bon tutoriel!
On a rédigé un petit article (ci-dessous) qui donne 9 conseils pour bien commencer dans la création de son tuto. De belles photos et un texte clair sont les piliers d’un bon tuto et notre module de publication est vraiment simple pour guider le Maker dans l’édition de son tutoriel et la présentation de son projet.
A force de bricoler, face à un objet ancien ou cassé, un récipient vide, etc., avez-vous développé (ou redécouvert) ce reflexe, propre aux enfants, de penser tout de suite, machinalement, à comment les réutiliser, les transformer ?
On pense toujours comme ça chez Oui Are Makers et on espère que notre plateforme permet à nos visiteurs qui n’ont pas encore publié de retrouver ces réflexes d’enfants, c’est-à-dire rêver, imaginer et ne se dire que tout est possible car même avec 2 mains gauches on peut fabriquer pleins de trucs !
En quelques mots…
L’idée créative qui vous a le plus surpris, que vous estimiez irréalisable…
Pour ma part, je suis un éternel optimiste et pour moi rien n’est irréalisable mais ce tuto m’a particulièrement surpris car fabriquer son papier recyclé soi-même je connaissais, mais rajouter des graines de fleur à l’intérieur c’est vraiment original!
Je ne suis pas bricoleur, mais j’aimerais bien commencer. Un conseil ? Une suggestion ? Je ne suis pas bricoleur, et je ne vois pas du tout pourquoi je devrais commencer. Un contre-argument ?
Pour les non bricoleurs, je n’aurais qu’un conseil, trouvez un tuto qui vous plaise, achetez tout le matériel et lancez vous, en famille ou seul.
Si vous êtes bloqués, les commentaires sur les tutos sont fais pour ça et les makers vous répondrons.