La conscience toujours plus nette que les ressources de notre planète sont limitées, qu’elles vont s’épuiser d’ci peu, et une plus grande sensibilité vers les enjeux environnementaux de l’opinion publique sont les principaux éléments qui au cours de ces dernières années ont abouti à un bouleversement de l’industrie du papier.
Qu’il s’agisse du papier classique utilisé dans les bureaux pour les photocopies ou du carton pour les emballages, la plupart du papier qui passe dans nos mains aujourd’hui est le résultat d’un processus de recyclage du vieux papier : un processus qui – il faut le préciser – a été lui aussi raffiné et amélioré au fil du temps pour être moins polluant.
Le papier de cellulose est partant appelé papier blanc, alors que le papier réutilisé grâce au tri sélectif du vieux papier et au recyclage est appelé justement papier recyclé. A ne pas confondre – attention! – avec le papier écologique, issu d’un processus particulier de blanchiment qui peut s’appliquer aussi bien au papier blanc qu’au recyclé, et qui a un impact décidément moins lourd sur l’environnement.
Essayons donc d’éclairer les différences entre les types de papier et leurs processus de production. Bonne lecture!
Le papier blanc
Ce que l’on appelle communément « papier blanc » est le support issu du bois des arbres et composé de fibres de cellulose comme matière première : une processus de production qui a un impact important sur l’environnement. En plus que l’abattage des arbres et l’érosion du sol qui en découle, si le blanchiment est effectué au moyen du chlore, cela demande une quantité énorme d’eau et d’énergie. Il est pourtant possible de se passer du chlore pour blanchir le papier, en ayant recours à des composés oxygénés qui ont un impact nettement moindre sur l’environnement que le chlore.
Le papier recyclé
Au lieu du bois des arbres, le papier recyclé est obtenu à partir du vieux papier. Il faut toutefois faire une distinction entre le papier recyclé pré- ou post-consommation. Le papier recyclé pré-consommation est tiré de feuilles non imprimées, des déchets de papeterie, tandis que le papier recyclé post-consommation exploite du papier déjà utilisé, qui doit être ramassé à travers le tri sélectif des déchets et désencré (deinking). De cette façon, on donne une deuxième vie au vieux papier.
Le papier écologique
On a souvent tendance à confondre le papier recyclé avec le papier écologique et à penser que ces deux termes sont des synonymes. Ce n’est pas tout à fait le cas : le papier écologique identifie le papier produit à 100% à partir de vieux papier récupéré, qui n’as pas été désencré ou blanchi.
La réutilisation de vieux papier, l’absence de blanchiment, de désencrage et donc de substances polluantes rendent ce support écologique à part entière.
Les certifications FSC
Le Forest Stewardship Council (FSC)est le label environnemental le plus accrédité du monde. Le noyau de sa philosophie est la bonne gestion des forêts et la traçabilité des produits tirés du bois.
Par bonne gestion des forêts, on entend le respect de standards rigoureux, en matière environnementale, sociale et économique qui s’inspirent d’un manifeste contenant 10 principes et 56 critères.
Le FSC accorde différentes certifications liées aux différentes composantes des produits forestiers , aux phases de transformation et de production. La certification de la chaîne de contrôle (ou chaîne de traçabilité) assure la traçabilité des matériaux en provenance de forêts certifiées par le FSC, tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Le Bois Contrôlé FSC est un matériau qui peut être mélangé avec d’autres matériaux certifiés FSC pour la réalisation de produits, qui seront assortis du label FSC mixte.
Les papiers recyclés certifiés FSC (par exemple, ceux qui contiennent de la cellulose vierge) assurent que la filière est contrôlée et respectueuse des normes environnementales, qu’elle aide à protéger et à sauvegarder les forêts de haute valeur pour la conservation et qu’elle respecte les droits des travailleurs, des communautés et des populations indigènes.
Carctéristiques et mythes faux sur le papier recyclé
Le premier mythe à invalider est celui selon lequel le papier que nous utilisons au quotidien serait majoritairement du papier blanc. Au contraire, la plupart des feuilles de papier que nous manions chaque jour, au quotidien, sont justement des feuilles de papier recyclé.
Par le passé, on affirmait que le pepier recyclé était de moins bonne qualité que le papier blanc. Ce n’est pas le cas, d’autant moins aujourd’hui que les technologies ont progressé et les processus de production ont remarquablement évolué.
Un autre préjugé faux voudrait que le papier recyclé laisse une sorte de poussière susceptible de salir et d’abîmer les imprimantes ou les photocopieurs : en ce sens, il n’y a aucune différence entre le papier blanc et le papier recyclé.
En conclusion, venons-en à la qualité de l’impression. S’il est possible que certains types (vraiment très rares) de papier recyclé aient un point blanc peu élevé, il est absolument incorrect de penser que la définition de l’impression sur papier recyclé est moindre que sur papier blanc. Le rendu de l’impression est équivalent sur un support de papier blanc et recyclé. Donc, n’ayez pas peur: vos cartes de visite ou dépliants imprimés sur papier recyclé auront la même qualité mais, en plus, ils auront l’avantage d’être plus respectueux de l’environnement.
Pour conclure
On peut dire que la plupart du papier que nous utilisons aujourd’hui est recyclé. Une partie de ce dernier est écologique aussi, c’est-à-dire qu’il n’a pas fait l’objet de processus impliquant des substances chimiques nuisibles à l’environnement.