Une des applications les plus fréquentes de l’impression 3D concerne le domaine de l’architecture et du bâtiment, comme nous avons eu l’occasion de le souligner à plusieurs reprises. Aujourd’hui des immeubles entiers sont construits à l’aide de cette technique d’impression tridimensionnelle. A la longue liste des œuvres architecturales imprimées en 3D il faut jamais rajouter les ponts. Les ponts piétons, plus particulièrement. Il y a deux ans, l’annonce de la construction d’un pont imprimé en 3D en plein cœur d’Amsterdam, chantier qui devrait s’achever cette année. Entre-temps, le premier pont piéton bâti à travers cette méthode a vu le jour en Espagne, à Alcobendas, une ville située au nord de la capitale Madrid.
La construction se trouve dans le parc de Castilla-La Mancha et a été inaugurée ces dernières semaines. Le projet est 100% espagnol. Conçu par l’Institut d’Architecture Avancée de la Catalogne, à Barcelone, le pont a été le résultat de la collaboration de plusieurs ingénieurs mécaniques et architectes. La réalisation a, elle, été confiée à Acciona, une société ibérique qui s’occupe de génie civil.
Le pont est réalisé en béton et la chaussée fait 12 mètres de long et 1,75 mètres dans le sens de la largeur. Les dimensions minimales pour que deux piétons ou deux vélos voulant traverser la petite rivière qui parcourt le parc puissent traverser la passerelle en même temps. Pour la construction il a fallu 8 pièces séparées, encastrées par la suite pour composer un seul bloc.
En plus de la particularité liée à la technique utilisée pour sa construction, le pont d’Alcobendas présente une autre caractéristique remarquable : sa réalisation n’a comporté presqu’ aucune dépense pour la ville espagnole. Et cela grâce à l’impression 3D avant tout, mais aussi à la récupération de matériaux recyclés, employés conformément aux principes de l’architecture organique et biomimétique. La structure du pont a en effet été inspirée par la végétation environnante. Le maire de la ville d’Alcobendas, Ignacio García de Vinuesa, a déclaré que l’impression 3D appliquée au génie civil offre de multiples possibilités : le conception et fabrication de mobilier urbain, mais aussi la protection du patrimoine historique, culturel et paysager. « Le pont piéton 3D de Alcobendas représente un succès pour le secteur de l’architecture à l’échelle globale » a-t-il ajouté. Les avantages de l’impression 3D à grande échelle sont sa versatilité pour construire des éléments structurels avec une liberté totale des formes, sa flexibilité et sa capacité d’adaptation à n’importe quel contexte, la réduction drastique des coûts et du gaspillage de matières premières.
Chaque élément de la première passerelle imprimée en 3D a donc été conçu au nom de l’épargne, du développement durable et du respect de l’environnement. Autant de valeurs dont la communauté d’Alcobendas peut se vanter, tout comme de la construction de la première passerelle piétonne à travers l’impression 3D. En attendant des nouvelles d’Amsterdam, le pont-passerelle du parc espagnol de Castilla-La Mancha représente l’énième succès de l’impression 3D, qui gagne de plus en plus de terrain dans les domaines les plus divers : du bâtiment à l’aérospatial, en passant par la médecine.