La technologie et la mode sont deux domaines qui vont de paire depuis beaucoup de temps. Déjà en 1917 le peintre futuriste italien Fortunato Depero esquissait des croquis de vêtements électriques et en 1956 le japonais Atsuko Tanaka, membre du groupe artistique Gutai, expose sa première robe électrique et en 1984 Jana Sterbak montrait au public la sienne, intitulée justement La robe.
Atsuko Tanaka, Electric Dress, 1956 Jana Sterbak, I want you to feel the way I do… (The Dress)
A une époque plus récente, des entreprise comme Lumigram, Luminex et Enlighted Designs ont donné vie à une branche du fashion design appelé tecnofashion ou technocouture, qui associe la mode et l’ingénierie. L’emploi de technologies, comme les LEDs et les câbles EL (electromuminescent wires) s’est répandu chez les couturiers et les stylistes, comme par exemple Mary Huang pour Rhyme & Reason, Vega Wang, Gareth Pugh, Moritz Waldemeyer, Hussein Chalayan, Francesca Rosella et Ryan Genz pour Cutecircuit. Ces derniers ont produit des robes telles le Galaxy Dress, composée de 24000 LEDs ultra-plats et ont créé les tenues de célébrités telles Katy Perry et Black Eyed Peas.
Cutecircuit, Galaxy Dress
Cette manie pour les LEDs a envahi de plus en plus les tapis rouges lors de show, festivals, évènements mondains. EN mai dernier, à l’occasion de Met Gala qui ouvre officiellement l’exposition annuelle de mode au Metropolitan Museum de New York, l’actrice Claire Daness’est présentée en portant une robe vaporeuse en style Cendrillon qui a épaté tous les participants quand, dans le noir du salon, elle a commencé à brille comme un ciel étoilé. La robe a été dessinée par le designer Zac Posen et est faite en tissant différents mètres de fibres optiques.
Claire Danes au Met Gala 2016 avec la robe conçue par le designer Zac Posen
Ce n’est pas un hasard si le sponsor de l’exposition qui accompagnait l’évènement était Apple, tandis que l’année d’avant c’était Yahoo. L’exposition en question s’intitulait Manus x Machina: Fashion in an Age of Technology (Main x machine: la mode à l’ère de la technologie) et sa pièce la plus importante était une robe de mariée signée par Karl Lagerfeld en néoprène avec un une traîne finement brodée, dont les motifs avaient été dessinés à la main, après scanné et élaboré de façon numérique avec un effet pixel. Vue de loin, la robe, enrichie par plein de diamants et perles artificiels, paraît une simple robe un peu baroque. Mais, en s’en approchant, le travail numérique se détache de façon remarquable.
“L’exposition est consarée à la mode à l’ère de la technologie, non pas à la mode et à la technologie séparément : elle met en avant ces matières et ces techniques qui ont eu une application pratique dans le domaine de la couture, comme la coupe laser. La technologie est un outil créatif, pas un produit fini pleinement fonctionnel. » affirme Andrew Bolton, conservateur en chef au Costume Institute. Ceux-ci ne sont que des exemples : en 2014 le cabinet de design danois Roosegaarde a créé Intimacy 2.0, une robe conçue afin d’ “explorer la relation entre l’intimité et la technologie”. Le tissu détecte les pulsations cardiaques de la personne qui le porteet il devient transparent quand celles-ci accélèrent.
Roosegaarde, Intimacy 2.0
Quant à eux, des chercheurs du MIT ont proposé des vêtements en mesure de stocker l’énergie solaire et de l’exploiter plus tard pour chauffer ceux qui les portent. En plus, il ne faut pas oublier lea technique de l’impression 3D, qui est en passe de s’affirmer dans ce secteur aussi. L’exemple le plus célèbre est la robe créé par le styliste Michael Schmidt et par l’architecte Francis Bitonti: dessiné e sur un iPad et imprimée en 3D, elle a été portée par létoile du burlesque Dita Von Teese lors de sa présentation à l’Ace Hotel New York de Manhattan. Cette robe est composée ‘un réseau de nylon en poudre ciré et recouvert de 13 mille cristaux Swarovski noirs.
Mais il y a des robes encore plus spactaculaires. Il y en a une en particulier développée grâce à une collaboration entre Intel et les stylistes Ezra et Tuba Çetin. L’extraordinaire Butterfly Dress est une robe réactive, en mesure de réagir aux stimulations de l’environnement. Réalisé en jacquard et fibres métalliques de Lurex, décorée avec une quarantaine de papillons, ce qui le distingue c’est la présence d’un senseur de proximité à ultrasons qui permet aux papillos de réagir à ce qu’il se passe autour d’eux. Quand le senseur détecte un objet à moins de 30 centimètres de distance, les papillons s’envolent.
La dernière frontière de la technofashion, cette fois-ci à la portée de presque toutes les poches, est représentée par les Data_Dress, réalisé graâce à l’alliance entre deux colosses:Google et H&M. Cette dernière firme a donné vie à sa propre « digital fashion house », Ivyrevel, et, grâce au support de Google, au projet Coded Couture, grâce auquel est née l’application pour Android qui aide tout le monde à choisir une tenue personnalisée.
Du côté de la firme suédoise, on a affirmé: « Nous allons changer l’industrie de la mode, en intégrant la personnalité des clients dans le processus de création; grâce à la technologie et au big data. » Mais comment ça marche? Grâce à une application développée par Google, téléchargeable sur notre smartphone, il suffit d’avoir sur nous notre smartphone pendant une semaine. Celui-ci va récolter une myriade de données sur ce que nous faisons,sur nos habitudes qui seront par la suite exploitées pour la création de tenues ad hoc et uniques, sur mesure.