Stampaprint est une entreprise qui opère dans le secteur du graphisme publicitaire et de l’impression en ligne. La rédaction du blog de Stampaprint.fr s’entretient aujourd’hui avec Hugues Julien, auteur du blog culinaire professionnel Light to me. C’est curieux!, vous exclamerez-vous. Curieux certes, mais pas inapproprié! En effet, les recettes proposées sur le blog Light To Me sont des recettes allégées, qui essaient donc de concilier le goût avec la santé. Une tâche pas facile, qui demande certainement beacoup d’inventivité et de créativité!
Hugues Julien travaille actuellement sur une méthode amincissante qui est en train d’être testée sur une centaine de personnes en collaboration avec des nutritionnistes. Partagé entre son blog et ce nouveau projet, il a quand même trouver le temps de répondre à nos questions.
Quel est l’objet de votre blog « Light To Me » ? A qui s’adresse-t-il et quels sont ses contenus ?
Il s’agit de montrer à un maximum de personnes comment manger plus sainement car on nous martelle sans arrêt qu’il faut faire des repas équilibrés mais sans aucune consignes ni conseils : juste des slogans qui ont finis par se fondre dans notre quotidien sans y préter attention. J’essaye de donner envie tout comme n’importe quel blog avec des recettes originales ou revisitées où la particularité sera la notion d’équilibre alimentaire. Il s’adresse donc à tout le monde : que l’on soit au régime ou non.
Le sous-titre de votre blog est « Pour une cuisine sans beurre et sans reproche ». Le beurre est un des ingrédients qui symbolisent la cuisine française : comment peut-on s’en passer sans perdre un élément identitaire ?
Bien évidement, ce slogan est un jeu de mot symbolisant une cuisine plus diététique mais il m’arrive d’utiliser du beurre en petite quantité. Oui le beurre a des qualités nutritionnelles reconnues mais ce que l’on vous dit pas c’est que l’on retrouve les mêmes qualités nutritionnelles dans les viandes et poissons gras. Ce qui fait du beurre un surplus mais à coté de ça il est un excellent exhausteur de goût car il a une saveur propre que l’on retrouve nulle part. C’est d’ailleur pour cela qu’il est très difficile de trouver de la margarine sans babeurre (malheureusement pour les intolérants au lactose) car les industriels cherchent ainsi à reproduire le fameux goût du beurre.
Le beurre est donc très important dans la cuisine et la patisserie pour le goût mais en quantité raisonnable. C’est un challenge permanent de conserver le goût traditionnel de nos plats ou desserts tout en dimininuant intelligemment les proportions de beurre.
Aujourd’hui, il paraîtrait que de plus en plus de gens consacrent une plus grande attention à ce qu’ils mangent. Quel est votre regard sur cette prise de conscience ? Quelles en sont les causes ?
Cela est dû à la mise en garde perpétuelle énoncée un peu partout au quotidien. Le problème c’est que l’on nous dit « éviter de manger trop gras, trop sucré et trop salé » mais on ne dit rien de plus. On prend conscience que l’obésité augmente en France et on essaye de lutter en vain. La grande difficulté de nos jours c’est la tentation. On est envahie par la publicité, les produits industriels gagnent de la place dans nos placards et surtout des produits sucrés.
J’entend souvent « dans le temps, on mangeait du beurre, de la charcuterie et des desserts sans se soucier des calories » et c’est vrai. Avant, on faisait presque tout nous-même donc sans vraiment faire attention, nous mangions équilibrés. A l’heure actuelle, nous utilisons de plus en plus de produits préparés ; mais quand on regarde de plus prés les ingrédients et les tableaux nutritionnels, on se rend vite compte qu’il y a beaucoup trop de gras, de sel et de sucres (même dans la charcuterie vous trouverez du sucre). C’est en fait une stratégie de l’agro-industrie qui ajoutent volontairement ces additifs car ils rendent accros. On finit par se resservir sans faim et donc sans fin. Notre dépendance au sucre est la 1ere cause de surpoids maintenant, on en consomme très souvent et à notre insue 4 fois plus qu’il y a 50 ans… Et les produits light ne sont pas la solution, bien au contraire : ils déséquilibrent encore plus notre alimentation avec des ajouts d’ingrédient.
Beaucoup se tournent vers des régimes particuliers, comme le végétarien ou le végétalien. Comment vous positionnez-vous par rapport à ceux-ci ? Il y en a qui vous attirent ou desquels vous vous inspirez pour votre défi d’alléger les plats ?
Certains de mes lecteurs sont végétariens ou végétaliens et suivent avec grande attention mes recettes pour s’en inspirer . Pour ma part, je comprends leurs motivations mais j’ai fait le choix manger équilibré et comme je n’aime pas le soja (et tous ses produits dérivés), ça serait très vite compliqué. Mais comme eux, je trouve abject la maltraitance des animaux et les conditions d’élevage industriels. C’est pour cela que je me fournis essentiellement chez des producteurs locaux et marchands de confiance qui font vivre les agriculteurs locaux (à Lyon, on est très bien localisé niveau agriculture et élevage). Pour ce qui est des plats végétariens, on en trouve quelques uns sur mon site car bien souvent les produits végétaux sont bien moins caloriques que les produits animals. Je n’ai donc pas de catégorie spécifique au végétalisme mais 2 rubriques intéressantes pour eux : Légumes seuls et Recettes sans PLV (Protéine de Lait de Vache : pour les intorants au lactose), dans lesquelles je conçois des recettes (bien souvent suite à des défis lancés). Car oui, c’est une autre particularité de mon site : on peut me lancer n’importe quel défi, je le relève toujours.
Vous adoptez une approche pédagogique : qu’est-ce qu’il faut absolument connaître (ou apprendre) pour parvenir à un régime sain et équilibré ? Quels sont pour vous les incontournables de l’éducation alimentaire ?
Je donne toutes les indications utiles à toutes les méthodes ou régimes sur chaque recette (les calories, lipides, glucides, protéines, propoint et smartpoint weight watchers, IG bas….) afin de facilité les recherches et la compréhension d’une bonne alimentation car la nutrition est très complexe, les études se contredisent, les grandes marques industrielles apportent leurs propres études pour noyer le poisson… Il est donc compliqué de reconnaître le vrai du faux.
La règle la plus simple à retenir est : une bonne assiette équilibrée doit faire entre 400 et 500gr avec ¼ de féculent + ¼ de protéine (viande, poisson, œuf, soja…) + ½ de légume.
Manger des produits de saison (je le rabache très souvent) est essentiel pour le goût : un plat fade ne donne pas envie d’être fini. On risque de se rabattre sur des produits trop gras, trop sucré et trop salé ; c’est un vrai cercle vicieux.
Mais le plus important est de varier autant que possible, ainsi chaque repas devient un repas unique et originale ; et l’équilibre alimentaire devient alors un vrai bonheur chaque jour.
Stampaprint s’occupe de graphisme, d’impression et de publicité. La créativité fait partie de son adn, mais aussi du vôtre. La tâche d’alléger des plats ou des desserts doit demander beaucoup de fantaisie et d’inventivité, n’est-ce pas?
Oui, certaines fois cela demande beaucoup d’imagination car mon cahier des charges néssecite d’alléger mais conserver le goût authentique. Beaucoup de blogueurs m’appellent le « petit chimiste » car je redouble d’inventivité pour contourner les plus grandes difficultés. Mais ne nous méprenons pas, je n’utilise que des produits naturels : Aucun édulcorant chimique ou produit dangereux dans ma cuisine. Je m’inspire quelques fois de technique de grands chefs ou de cuisine moléculaire mais tout est expliqué pour pouvoir être reproduit facilement chez soi. J’essuie évidemment certains échecs culinaire mais je suis très persevérant et réitère sans cesse jusqu’à trouver une bonne réadaptation.
Ensuite, j’essaye de trouver le bon mariage de saveur pour que chaque repas soit « une fête ». J’ai une règle qui ennuie énormément ma femme : « je ne refais jamais 2 fois le même plat » , il y a tellement de recettes qu’elle souhaiterait que l’on remange mais je m’y refuse ou alors je les change pour les améliorer.
Ne craquez-vous jamais ? Comment résister à cette tentation ?
Si, je suis comme tout le monde sauf que je n’appelle pas ça craquer (j’aime pas l’aspect négatif que ce mot renvoie sur son estime). Je préfère dire « je me fais plaisir ». La notion de plaisir est très importante. Il ne faut pas culpabiliser d’avoir manger une bonne pâtisserie ou un bon resto. Oui, je les limite dans la semaine et dans le mois afin de garder une alimentation saine mais j’en garde la notion de bonheur. Quand on a pas envie de cuisiner ou simplement quand on a envie de sortir en famille, il faut savoir succomber mais avec modération bien sûr ! Et comme le disait si justement Oscar Wilde « je résiste à tout, sauf à la tentation »