Bien que ce terme ait été créé de toute pièce il y a bientôt 15 ans, en 2002, par le chercheur néerlandais Ale Smidts, aujourd’hui on parle de plus en plus souvent de neuromarketing. Sans doute parce que dans l’univers infini du web, il est fondamental de savoir capturer l’attention et seconder les phantasmes des internautes afin de les pousser à faire leurs achats en ligne. Mais comment peut-on faire cela? Il est certes plus simple à dire qu’à faire, mais avec quelques petites suggestions qui viennent des recherches des spécialistes de neuromarketing, la tâche sera beaucoup plus facile et on obtiendra des résultats plus que satisfaisants.
Le marketing s’allie à la psychologie et aux sciences cognitives: voilà le noyau du neuromarketing. En d’autres termes, cette branche des sciences connues sous le nom de “neuroéconomies” a un seul objectif: découvrir quels sont les comportements qui amènent les utilisateurs d’internet à se transformer en autant d’acheteurs. Cela revient à dire que le but de cette discipline est d’étudier quelles références, quels éléments graphiques ou textuels, quel type de campagnes publicitaires ou d’implication des internautes sur un site peuvent faire augmenter les ventes et les chiffre d’affaires des boutiques en ligne, toujours plus nombreuses, ou des magasins traditionnels.
Martin Lindstrom est l’auteur d’une publication intitulée justement “Neuromarketing”, où il explique comment cela a pu se transformer en une discipline véritablement scientifique. Pour démontrer le caractère scientifique de ses arguments, Lindstrom donne une série d’exemples, souvent très curieux ou bizarres, où la mise en place des recommandations du neuro marketing ont abouti à d’importants résultats au niveau de la séduction des clients. Il s’agit de subterfuges, d’astuces appliqués à l’insu des internautes, qui impliquent uniquement les sens de la vue et de l’odorat afin de les pousser à acheter. Ce qui en ressort c’est que, par exemple, le parfum de vanille convaincrait les femmes à acheter dans des boutiques de vêtements. Mais on pourrait continuer sans cesse, puisque, tout comme le manuel de Lindstrom, ces derniers temps il y en a plein qui sont en train de sortir et qui contiennent également des études de cas semblables.
Quelqu’un pourrait avancer la critique que, dans le cas du web marketing, pas tous les sens ne peuvent etre sollicités et exploité pour mettre en place les stratégies échafaudées par le neuromarketing. L’implication de l’odorat comme levier des ventes est hors de question sur Internet, du moins à l’état actuel des avancées technologiques. Ou bien qu’il est difficile d’établir comment une personne raisonne devant un écran, sans pouvoir observer ses réactions. Pourtant, on est en train de mettre au point un outil qui pourrait aider les boutiques en ligne aussi à appliquer les recommandations du neuromarketing pour comprendre ce que cherchent ou souhaitent acheter les utilisateurs qui naviguent sur leur site. Cela s’appelle Eye Tracking et c’est une technique empruntée à la médecine qui permet d’enregistrer et d’examiner les mouvements accomplis par les yeux d’une personne, au moment de l’ouverture d’une page web en l’occurrence. Le but est évidemment de comprendre quels sont les éléments sur lesquels le regard des visitateurs s’attarde le plus longtemps.